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Appel de fonds pour gros travaux copropriété : Comment Financer

09/10/2025 par Claire Blog
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Tu viens de recevoir un appel de fonds pour gros travaux dans ta copropriété et tu te demandes comment financer ta quote-part ? Tu n’es pas seul dans cette situation ! Entre le ravalement de façade, la réfection de la toiture ou encore l’installation d’un nouvel ascenseur, les gros travaux en copropriété représentent souvent des sommes importantes qui peuvent mettre à mal ton budget. 💸

Heureusement, plusieurs solutions de financement existent pour t’aider à faire face à ces dépenses exceptionnelles. Du fonds de travaux obligatoire aux différentes aides publiques comme MaPrimeRénov’ Copropriété, en passant par l’éco-PTZ collectif, tu as plus d’options que tu ne le penses !

Découvre donc toutes les solutions pour financer sereinement les gros travaux de ta copropriété et optimiser ton reste à charge. 🏢

L’essentiel à retenir sur le financement des gros travaux

  • Appel de fonds : procédure par laquelle le syndic réclame la quote-part de chaque copropriétaire votée en assemblée générale
  • Fonds de travaux : constitution obligatoire depuis 2023-2025 avec un montant minimal de 5% du budget prévisionnel
  • Aides publiques : MaPrimeRénov’ Copropriété couvre 30 à 45% des travaux selon le gain énergétique obtenu
  • Éco-PTZ collectif : emprunt sans intérêt de 7 000 € à 50 000 € selon les travaux réalisés
  • Prime CEE : montant minimum 27 €/m² ou 41 €/m² selon le type de chauffage installé
  • Recours impayés : le syndic dispose de plusieurs outils légaux incluant l’hypothèque légale depuis 2020

Qu’est-ce qu’un appel de fonds pour gros travaux en copropriété ?

L’appel de fonds pour gros travaux est la procédure par laquelle le syndic de copropriété demande à chaque copropriétaire de verser sa quote-part pour financer des travaux exceptionnels votés en assemblée générale. Contrairement aux charges courantes d’entretien, ces travaux concernent des interventions importantes sur les parties communes de l’immeuble.

Ces gros travaux peuvent inclure le ravalement de façade, la réfection de la toiture, l’installation ou la modernisation d’un ascenseur, l’isolation thermique, le remplacement du système de chauffage collectif ou encore des travaux de rénovation énergétique globale. Leur coût élevé nécessite souvent un financement spécifique qui dépasse le budget prévisionnel habituel.

Le syndic de copropriété adresse l’appel de fonds par lettre simple ou par email (si accord préalable) en précisant le montant dû, la date d’exigibilité et les modalités de paiement. La répartition se fait selon les tantièmes de chaque lot, conformément au règlement de copropriété.

Le fonds de travaux : une obligation légale pour anticiper

Depuis 2023 (et progressivement jusqu’en 2025 selon la taille des copropriétés), la constitution d’un fonds de travaux est devenue obligatoire. Cette mesure vise à anticiper le financement des gros travaux et éviter les appels de fonds exceptionnels trop lourds pour les copropriétaires.

Le montant minimal du fonds de travaux représente par défaut 5% du budget prévisionnel de la copropriété. Si un plan pluriannuel de travaux (PPT) est adopté en assemblée générale, la cotisation minimale doit représenter au moins 2,5% du montant des travaux prévus dans ce plan, tout en respectant le seuil minimal de 5% du budget prévisionnel.

Les sommes versées au fonds de travaux restent définitivement dans le patrimoine du syndicat des copropriétaires. Même si tu vends ton lot, tu ne peux pas récupérer ta contribution au fonds. Ce système permet de constituer progressivement une réserve financière collective pour les futurs travaux d’amélioration et d’entretien des parties communes.

L’ouverture d’un compte séparé pour le fonds de travaux doit être votée en assemblée générale. Le syndic place généralement ces sommes sur un compte rémunéré pour optimiser leur gestion dans le temps.

Aides publiques : MaPrimeRénov’, CEE et éco-PTZ collectif

MaPrimeRénov’ Copropriété constitue l’aide principale pour financer les travaux de rénovation énergétique. Cette subvention proportionnelle au gain énergétique atteint 30% des travaux pour un gain d’au moins 35% (plafond de dépense 25 000 €) et 45% pour un gain d’au moins 50% (même plafond).

Des bonifications majorent ces taux : +10% pour les passoires thermiques (DPE F ou G) et +20% pour les copropriétés fragiles. Chaque copropriétaire peut également bénéficier de primes individuelles de 1 500 € ou 3 000 € selon ses revenus. L’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) reste obligatoire pour monter le dossier.

La Prime CEE ‘Coup de pouce rénovation globale copropriété’ offre un montant minimal de 41 €/m² si le chauffage fonctionne à plus de 50% avec des énergies renouvelables, ou 27 €/m² dans les autres cas. Un audit énergétique préalable selon la fiche standardisée BAR-TH-177 est obligatoire.

L’éco-PTZ collectif permet d’emprunter sans intérêt avec des montants indicatifs allant de 7 000 € pour un geste simple à 30 000 € pour un bouquet de trois travaux, jusqu’à 50 000 € pour une rénovation globale. Les conditions d’éligibilité imposent un immeuble de plus de 2 ans et des travaux d’isolation ou de remplacement du chauffage/ECS.

Procédure pratique : du vote en AG aux modalités de paiement

Le financement des gros travaux commence par leur vote en assemblée générale selon les majorités prévues par la loi du 10 juillet 1965. Les travaux d’amélioration nécessitent généralement la majorité absolue, tandis que certains travaux d’économie d’énergie peuvent être votés à la majorité simple.

Avant le vote, il faut souvent réaliser un audit énergétique pour identifier les travaux prioritaires et estimer les gains énergétiques. Pour bénéficier des aides, les travaux doivent être réalisés par des entreprises certifiées RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Une fois les travaux votés, le syndic organise les appels de fonds en respectant un délai avant la date d’exigibilité. Les paiements peuvent être échelonnés sur une période de 6 mois à 2 ans selon l’importance du projet, ce qui facilite la gestion budgétaire des copropriétaires.

La répartition des sommes se base sur les tantièmes de chaque lot. Pour certaines charges spéciales (comme l’ascenseur qui ne profite qu’à certains étages), une clé de répartition spécifique peut être établie par un expert.

Gestion des impayés et recours du syndic

En cas d’impayés sur les appels de fonds, le syndic dispose de plusieurs recours légaux pour recouvrer les dettes. La procédure commence par une mise en demeure adressée au copropriétaire défaillant, suivie si nécessaire d’une injonction de payer.

Depuis 2020, le syndic peut utiliser l’hypothèque légale comme nouveau levier de recouvrement. Cette mesure renforce considérablement les moyens d’action contre les mauvais payeurs en sécurisant la créance sur le bien immobilier.

La saisie conservatoire et le privilège sur vente permettent d’assurer le paiement des dettes lors de la cession du lot. La créance copropriété bénéficie d’une priorité de paiement qui protège les intérêts du syndicat et des autres copropriétaires.

Ces dettes pèsent directement sur la vente du lot, ce qui incite fortement au règlement des sommes dues. L’acquéreur doit en effet s’acquitter des dettes de copropriété qui grèvent le bien. 📋

Questions fréquentes sur les appels de fonds

L’appel de fonds est-il obligatoire en copropriété ?

Oui, l’appel de fonds est obligatoire dès lors que des travaux sont votés en assemblée générale. Chaque copropriétaire doit s’acquitter de sa quote-part selon les tantièmes définis dans le règlement de copropriété. Le refus de paiement expose à des procédures de recouvrement pouvant aller jusqu’à l’hypothèque légale.

Comment faire quand on ne peut pas payer les travaux de copropriété ?

Plusieurs solutions s’offrent aux copropriétaires en difficulté : négocier un échelonnement du paiement avec le syndic, solliciter un prêt personnel ou un prêt travaux auprès de sa banque, ou encore demander l’aide de sa commune qui propose parfois des dispositifs d’accompagnement. Il vaut mieux anticiper en contactant le syndic avant l’échéance.

Quel est le délai de paiement d’un appel de fonds ?

Le syndic doit respecter un délai minimum entre l’envoi de l’appel de fonds et la date d’exigibilité, généralement de 15 à 30 jours. Pour les gros travaux, les paiements peuvent être échelonnés sur plusieurs mois ou années selon les décisions prises en assemblée générale. Cette flexibilité facilite la gestion budgétaire des copropriétaires.

Que se passe-t-il si les travaux ne sont pas réalisés après l’appel de fonds ?

Si les travaux votés ne sont pas réalisés, les sommes collectées doivent normalement être remboursées aux copropriétaires ou affectées au fonds de travaux pour de futurs projets. Cette situation nécessite un nouveau vote en assemblée générale pour décider de l’affectation des fonds. Le syndic doit tenir une comptabilité séparée pour chaque opération de travaux.